Les exclusivités
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Étant actif sur la scène québécoise du jeu vidéo depuis le tournant des années 2000, Thomas Wilson n’hésite pas à se qualifier lui-même de « vieux de la vieille » de l’industrie. Après avoir étudié en graphisme et en animation traditionnelle, il a décidé d’employer ses talents artistiques pour le compte de Behaviour Interactive – d’abord à Québec puis à Montréal –, avant de rejoindre en 2005 les rangs de Beenox en tant que directeur créatif. C’est au début des années 2020 – alors qu’il avait été promu au poste de codirecteur – que le concepteur s’est lancé vers de nouveaux horizons en fondant son propre studio, RuniQ. Le Lien MULTIMÉDIA s’est entretenu avec lui pour en savoir davantage sur les circonstances entourant le lancement de son entreprise et sur ses projets actuels.
Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans l’industrie québécoise du jeu vidéo, Charles Benoit a mené l’essentiel de sa carrière chez Ubisoft Québec, où il a contribué en tant que designer ou directeur sur des projets phares tels que « For Honor », « Watch Dogs », « Immortals Fenyx Rising », ainsi que plusieurs opus de la série « Assassin’s Creed ». L’actuel game director a poursuivi sa lancée sur cette dernière franchise en menant le développement de son plus récent volet, « Assassin’s Creed : Shadows », qui sort des carcans géographiques de ses prédécesseurs pour établir sa narration et son action dans le Japon féodal. Un nouveau cadre qui a entraîné son lot de changements à la jouabilité du titre, a-t-il déclaré au Lien MULTIMÉDIA.
Professeur à l’Université Sorbonne Paris Nord (France), directeur du Laboratoire des sciences de l’information et de la communication (LabSIC, France), Philippe Bouquillon est également chercheur au Laboratoire d’excellence industries culturelles et création artistique (Labex ICCA, France). Ce dernier laboratoire travaille de près avec le Laboratoire de recherche sur la découvrabilité et les transformations des industries culturelles à l’ère du commerce électronique (LATICCE). Dans ce contexte, il était de passage à Montréal, en à la mi-mars pour participer à la conférence publique dans le cadre du Mois de la Francophonie « Des barrières aux leviers de la découvrabilité en 2025 » pour parler de ce sujet en France.
À la fois réalisatrice, productrice, artiste et chercheuse en médias émergents, Sandra Rodriguez s’est donnée pour mission de fusionner ses pratiques et d’explorer le potentiel des technologies numériques – notamment l’intelligence artificielle (IA) et la réalité étendue (XR) – dans des oeuvres narratives. C’est cette volonté qui l’a menée à développer des expériences telles que « Future Rites », « CHOM5KY vs CHOMSKY » ou encore « Manic VR », mais également à inaugurer HackingVR, le premier cours en arts immersifs officiellement inscrit au cursus du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’artiste multimédia est revenue sur cette expérience et sur ses croyances par rapport aux avancées technologiques actuelles dans le cadre du salon E-AI 2025, où se trouvait Le Lien MULTIMÉDIA.
L’UNESCO a adopté la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le seul instrument juridique international avec des normes contraignantes pour promouvoir et protéger la diversité des expressions culturelles. Après 20 ans, le Québec et la Francophonie sont-ils devenus acteurs incontournables dans la mobilisation internationale en faveur de la découvrabilité et de l’accès à une diversité de contenus en ligne ? Lors de la demi-journée de réflexion sur les barrières aux leviers de la découvrabilité en 2025, Destiny Tchehouali, titulaire de la Chaire Unesco en communication et technologies pour le développement, s’est posé la question.
En 1970, la professeure d’économie Kari Polanyi Levitt publiait « Silent Surrender : The Multinational Corporation in Canada », affirmant que le Canada est le pays industrialisé le plus dépendant du monde. Lors d’un après-midi de réflexions sur les barrières aux leviers de la découvrabilité en 2025, organisé par le Laboratoire sur la découvrabilité et la transformation des industries culturelles à l’ère du commerce électronique (LATICCE), Michèle Rioux, professeure à l’UQAM, s’est penchée sur la souveraineté culturelle numérique du Québec et du Canada dans l’ombre des États-Unis. Elle affirme que l’auteure n’avait pas tort.